« Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras plus jamais à travailler un seul jour de ta vie », Confucius.
Aujourd’hui plus que jamais, le sens que nous donnons à notre travail, et la possibilité d'aligner notre vie professionnelle et notre passion sont devenues des préoccupations majeures. Des préoccupations qu’il n’est pas toujours possible de prioriser, d’autant plus que 400 millions d’emplois auraient été supprimés à cause de la pandémie selon l’OIT.
Alors que nous sommes nombreux à chercher notre place, dans la société comme sur le marché du travail, les curseurs qui motivent nos décisions ne sont plus les mêmes que quelques années auparavant. Le salaire, les possibilités d’évolution et la commodité restent des facteurs très importants. Mais les valeurs, le contact avec les autres et la sensation de contribuer à un futur plus désirable entrent de plus en plus en ligne de compte.
C’est dans ce contexte que l’on entend de plus en plus souvent parler de Passion Economy. Un concept qui nous vient des États-Unis, et que l’on associe généralement aux créateurs et au secteur des startups.
Pourtant, il peut aussi s’appliquer à des métiers qui, par essence, sont des métiers de passion. C’est particulièrement le cas de ceux que nous connaissons bien chez Brigad : les professions du soin et de la restauration.
Qu’est-ce que la Passion Economy ?
Le cœur du concept de Passion Economy tient à une idée très simple : “Nous ne sommes pas des marchandises”.
Ce n’est pas seulement une évidence, ni même une vision du marché du travail et des travailleurs plus éthiques. Pour Adam Davidson, à qui l’on doit la notion de Passion Economy, c’est surtout la meilleure façon de prospérer.
Que l’on soit une startup de la Silicon Valley, une petite entreprise ou un professionnel à son compte, la bonne stratégie pour développer son activité n’est pas de se conformer à ce que l’on attend de nous, mais au contraire, de faire ce qui nous plait.
La Passion Economy n’est pas une nouvelle idée. Elle a néanmoins été formalisée par le journaliste américain spécialisé dans les sujets économiques Adam Davidson. C’est dans son célèbre podcast, Planet Money, mais surtout dans son livre “The Passion Economy: The New Rules for Thriving in the Twenty-First Century” (ou Les nouvelles règles pour prospérer au 21e siècle) qu’il explique ce passage d’une économie de masse, qui valorisait le conformisme, à une économie de la passion, dans laquelle votre prospérité est intimement liée à votre créativité.
Dans son livre, Adam Davidson se sert de sa propre histoire et de celles des personnes qu’il a rencontrées pour encourager ses lecteurs à vivre de leur passion. C’est non seulement le moyen le plus sûr de s’épanouir dans sa vie professionnelle, mais aussi de trouver sa place dans l’économie d’aujourd’hui.
En effet, cette dernière n’exige non plus que nous prouvions uniquement notre capacité à nous conformer, mais plutôt à démontrer ce qui rend notre profil unique et différent.
Une philosophie en plein boom depuis la pandémie
Paru en 2020, le livre de Davidson dédié à la Passion Economy est parfaitement en phase avec le contexte difficile que nous traversons. Depuis la pandémie, les travailleurs sont en recherche de sens et d’une vie professionnelle plus épanouissante.
Avec les confinements successifs et l’apparition de nouvelles formes de travail, plus hybrides, nous sommes également de plus en plus nombreux à être en quête de liberté et à vouloir, autant que possible, nous affranchir des contraintes temporelles et géographiques.
Comme on a pu déjà l'évoquer sur le blog de Brigad, cette quête de sens et le besoin d’aligner ses valeurs et ses aspirations professionnelles a entraîné de nombreuses reconversions. Les travailleurs souhaitent vivre de leur passion, et hésitent beaucoup moins à créer leur propre activité ou à se mettre à leur compte pour atteindre cet objectif.
L’économie de la passion valorise et encourage précisément ce tournant. Devenir indépendant permet de se façonner une vie active sur mesure. Une vie active qui nous ressemble et correspond mieux à nos centres d’intérêt et à notre vocation… Bref, à ce que nous aimons.
Bien sûr, la sérénité et le confort financier restent des facteurs très importants à prendre en compte. Mais ils ne sont plus les seuls. Et surtout, ils sont de moins en moins incompatibles avec l’envie, voire le besoin de vivre de sa passion.
À qui s’adresse la Passion Economy ?
A l’origine, le concept de Passion Economy parle surtout aux créatifs (créateurs de contenu, artistes, etc.) ainsi qu’aux entrepreneurs. En effet, c’est en partant du constat que nous étions de plus en plus nombreux à transformer notre passion en source de revenus (notamment grâce à de nouvelles plateformes de monétisation, comme YouTube, Patreon ou encore Substack) qu’Adam Davidson a annoncé l’ère de l’économie de la passion.
Mais en réalité, cette notion concerne tous les secteurs d’activité et toutes les formes de travail. De manière générale, toutes les professions qui sont basées sur le talent ou la vocation sont concernées. Aujourd’hui, ces domaines voient un nombre toujours plus important de leurs professionnels faire le choix de travailler à leur compte et de vivre de leur passion autrement.
L’économie de la passion crée une ligne directe entre les personnes à la recherche d’un service, et celles qui sont les mieux à même de le leur apporter. Cette ligne directe passe le plus souvent par Internet, et facilite la connexion et le partage d’expertise et d’expérience.
Cette transition repose également sur nos besoins en tant que client ou bénéficiaire. Nous ne nous intéressons en effet plus uniquement au service pour lui-même, mais aussi et surtout à la personne qui le propose. On le voit par exemple très bien dans le secteur de l’hôtellerie restauration, où la personnalité des chefs est de plus en plus mise en avant. Idem pour l’expérience proposée par leur établissement, qui est tout aussi importante que le contenu de l’assiette.
Le soin et la restauration : des métiers de passionnés
La passion n’est pas uniquement le moteur des créateurs, c’est aussi celui des métiers du soin et de la restauration.
Travailler dans un restaurant ou un hôtel, mais aussi dans un centre médico-social, c’est être en contact et prendre soin des autres. Les professionnels qui choisissent ces secteurs d’activité sont orientés vers l’humain et le service et surtout passionnés par leur métier.
En effet, il faut pouvoir anticiper les besoins des clients ou des patients, mais aussi et surtout avoir l’esprit d’équipe. Face aux petits imprévus comme aux grandes difficultés, les professionnels de la restauration et de la santé doivent s'entraider. C’est d’ailleurs pour cela qu’on parle de brigade.
Que l’on travaille à son compte ou non, ces professions attirent les profils qui ont une véritable vocation et s'épanouissent dans les rôles humains. Le contact humain est en effet la base des métiers du soin. L’intuition, la capacité à s’adapter à l’imprévu et à prendre des décisions sur le vif font que ces secteurs ne connaissent pas la routine. Et c’est d’ailleurs précisément ce qui les rend aussi passionnants.
Quand on travaille dans un restaurant, un hôtel ou dans un centre médico-social, chaque journée et chaque interaction est unique. Une réalité qui correspond bien à la non-conformité et au refus de la standardisation des travailleurs prônés par la Passion Economy. Les métiers du soin et de la restauration sont de plus tellement divers, les qualifications et les connaissances si variées que chaque professionnel à un parcours et une expérience qui lui sont propres et une expertise singulière à valoriser.
Les règles de la Passion Economy et comment elles s’appliquent aux secteurs de la santé et de l’hôtellerie
Dans son ouvrage "The Passion Economy", Davidson liste les 8 règles d’or d’une entreprise ou d’une personne souhaitant vivre de sa passion et prospérer dans cette nouvelle économie.
Toutes ne sont pas forcément pertinentes pour les métiers du soin et de la restauration. Mais la majorité d’entre elles peuvent donner aux personnes qui souhaitent se lancer à leur compte des clés pour le faire le plus sereinement possible. Et surtout pour se démarquer et valoriser ce qui les rend uniques.
Règle n°1 : La passion, ça commence par une histoire
Dans l’économie de la passion, savoir raconter son histoire est très important.
« Quoi que vous vendiez [ou quelle que soit l’expertise que vous apportez], vous vendez d’abord une histoire, et il vaut mieux qu’elle soit vraie. » Pour Davidson, la valeur ne peut pas toujours être mesurée objectivement.
Nous sommes tous amenés à raconter une histoire, à expliquer notre parcours et mettre en avant notre expertise autant que notre vocation. Mais si cette histoire est un mensonge, cela peut se retourner contre nous. Davidson explique que « maintenir un mensonge nécessite un effort supplémentaire qui n’augmente pas la valeur de votre offre ».
En bref, la clé pour prospérer dans la Passion Economy est de savoir mettre en avant ses forces et ce qui nous rend unique.
Règle n°2 : La technologie doit soutenir votre entreprise, pas la diriger
Comme on l’a déjà évoqué, la Passion Economy a pu émerger en grande partie grâce à l’apparition de plateformes donnant la possibilité aux professionnels de vivre de leur passion.
La technologie est donc un acteur clé pour les travailleurs qui souhaitent valoriser et monétiser leur talent et leur vocation. Pour autant, elle ne se substitue pas aux relations humaines et interpersonnelles. Au contraire, à mesure que l’automatisation devient omniprésente, elles sont de plus en plus importantes.
La clé, c’est de se servir de la technologie à bon escient, et de choisir celle qui sera la mieux adaptée pour valoriser notre profil et faire briller notre passion.
Plutôt que de se tourner vers les plateformes qui ne s’appuient que sur les algorithmes, privilégiez celles qui vous permettent de vous démarquer, d’optimiser votre activité. Et surtout de vous concentrer sur ce qui est réellement important.
Règle n°3 : Sachez où est vraiment votre valeur. Peut-être pas là où vous pensez
Dans la Passion Economy, l’essentiel « c’est la valeur réelle que vous pouvez apporter à un client/patient ». Pour pouvoir vivre de sa passion, il est donc déterminant de comprendre où se situe votre valeur et quel est le meilleur moyen de la mettre en avant.
Cela passe notamment par le fait de connaître ses forces (une expertise peu commune, une expérience variée, mais aussi des compétences plus humaines comme la prise d’initiative, la créativité). Cela implique aussi d’avoir conscience de ses faiblesses et de se former dans les domaines dans lesquels on se sent moins à l’aise.
Règle n°4 : Ne vendez pas des marchandises interchangeables, même si d’autres pourraient voir votre produit ainsi
La différence entre l’ère industrielle et la Passion Economy, c’est que l’on est passé d’un produit ou d’un service indifférencié et facile à copier à une offre unique et impossible à répliquer. Par définition, une économie de la passion ne propose pas des marchandises, mais des produits singuliers, façonnés par ceux qui les proposent.
Les métiers de la santé et de la restauration offrent un service qui est essentiel, unique et impossible à automatiser (même si certains ne le voient pas toujours sous cet œil). Ils s’inscrivent donc pleinement dans la Passion Economy. Raison de plus pour ses professionnels d’être fiers de leur métier et pour les acteurs de ces secteurs de valoriser leur contribution comme elle le mérite.
Faites briller votre passion avec Brigad
Les métiers de la Passion Economy sont des métiers que l’on choisit autant qu’ils nous choisissent. Lorsque l’on travaille dans la restauration ou le soin, c’est souvent une évidence, un moyen d’exprimer sa passion, de vivre pleinement sa vocation.
Mais faire le choix de la vocation n’est pas toujours facile. C’est parce que beaucoup de passionnés peuvent se sentir démunis face aux nouveaux codes et aux nouveaux outils de l’économie de la passion que nous avons créé Brigad.
Sur Brigad, la vocation, c’est sacré. Nous avons donc créé les conditions idéales pour qu’elle puisse s’exprimer et s’épanouir. Rejoignez nos talents et découvrez les missions qui correspondent à votre talent et à votre passion.