L’Office fut le premier projet de cuisines partagées en France. Créé en 2013 et financé par une campagne de crowdfunding, ce lieu a su s’adapter très tôt aux nouvelles attentes et demandes des travailleurs et des entreprises. Une recette simple & efficace : mettre à disposition des locaux communs pour les professionnels des métiers de bouche – une sorte de coworking de la cuisine.
Une solution économique, flexible et conviviale
Les cuisines partagées sont toutes équipées : des cellules de refroidissement aux fours ventilés, en passant par les friteuses et autres robots, tout y est pour tester ses recettes ! Ainsi, une personne qui souhaiterait se lancer dans un projet de restauration peut s’affranchir des coûts initiaux qui sont souvent un frein au démarrage d’une activité.
En effet, rien que pour l’équipement d’une cuisine de restaurant standard, il faut compter environ 50.000€, sans y inclure le loyer, les charges, l’assurance et les taxes.
Ce concept est donc une réelle opportunité pour ceux qui souhaitent se lancer, sans avoir à faire un prêt à la banque et/ou y consacrer 100% de leur temps. Les cuisines partagées s’adaptent aux contraintes des professionnels avec un principe d’horaires “à la carte” et des prix attractifs (comptez entre 20€ et 30€ de l’heure).
Il est aujourd’hui possible de louer un espace pour 2h00, une demi-journée voire plusieurs semaines ou mois. Que vous soyez traiteur, restaurateur, ou chef pâtissier, les cuisines partagées sont idéales pour lancer son activité, tester de nouveaux produits ou palier à un manque de place ! Par la même occasion, ces cuisines communes apportent des opportunités de rencontre : vous pourrez discuter et échanger avec des professionnels de la restauration de tous horizons dans une dynamique de partage d’expérience et de savoir-faire.
Le projet des Camionneuses avec Adrian, Responsable Communication
Depuis le début de leur activité, en 2013, les Camionneuses ont accompagné plus de 350 projets culinaires, permettant à de nombreux professionnels de se lancer à moindre coût.
“Ce type de structure permet de pouvoir tester des projets et de faire naître des produits sans avoir besoin d’un prêt à la banque pour l’achat d’un local. Le principe est le même que pour la collocation : plusieurs personnes disposent d’un même espace qu’ils se partagent, les coûts sont alors eux aussi divisés. »
Dans une cuisine partagée, tout est plus simple et plus rapide. Pour Adrian, c’est ce qui explique l’engouement pour ces « collocations professionnelles » :
« Il est possible de bénéficier de nos locaux du jour au lendemain. En fonction du nombre de personnes présentes sur place, l’administratif peut être plus ou moins long. C’est sûr que si vous avez une brigade de 20 personnes il y aura plus de démarches, mais ça restera toujours plus rapide et moins cher que de chercher et de s’occuper de l’achat ou de la location d’un local. »
Cet enthousiasme a d’ailleurs été accéléré avec la crise sanitaire de la COVID-19. Suite à la fermeture des bars et restaurants, les cuisines partagées ont accueillis différents profils :
- Des professionnels en activité partielle qui ont profité de cette période “d’inactivité” pour tester et lancer leur projet ;
- Des restaurateurs, des traiteurs, des chefs à domicile qui, avec la hausse de la vente à emporter, ont dû trouver des solutions pour s’adapter au protocole sanitaire mais aussi agrandir ponctuellement leur(s) espace(s) de travail.
Au sujet de la vente à emporter, une question se pose à savoir si cette tendance est durable, ou si elle est juste de passage en même temps que la crise.
« À mon avis, il faut se méfier des tendances dans la restauration car certaines perdurent dans le temps, certes, mais il y en a d’autres dont les clients se lassent. Il faut éviter de surfer trop longtemps sur une vague, chaque année il y en a une nouvelle. Si on veut tenter sa chance, il faut bien savoir développer son projet et le pousser toujours un peu plus loin, innover, ou bien ne pas le faire. »