Au travail, tout n’est pas une question de compétences techniques.
Certes, les métiers de l'hôtellerie restauration et de la santé nécessitent des connaissances et un savoir-faire très précis. Mais les compétences personnelles (que l’on appelle aussi les soft skills, ou compétences douces) jouent un rôle bien plus important qu’on ne pourrait le penser.
Entre deux candidats, de nombreux chefs d’établissement privilégieront la personne qui aura démontré des capacités de concentration ou de travail en équipe plutôt que celle ayant une nature impulsive, même si cette dernière est plus expérimentée. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est plus facile de former un nouveau collaborateur à réaliser une perfusion que de lui inculquer la maîtrise de soi ou la collaboration.
Une étude révèle ainsi que 77 % des employeurs interrogés estiment que les compétences personnelles sont aussi importantes que les compétences techniques. Mais si elles sont si difficiles à apprendre, comment peut-on les améliorer ?
Dans cet article, nous prendrons l’exemple du travail en équipe avec des personnes que l’on ne connaît pas. Une compétence cruciale pour les Talents, et que l’on peut heureusement travailler… À condition de bien s’y prendre !
Comment évaluer ses compétences personnelles ?
Le hic avec les compétences personnelles, c’est que l’on ne peut pas en évaluer la maîtrise en passant un examen. Difficile d’avoir une vision objective de soi-même. En effet, comment déterminer si vous êtes à l’aise dans un nouvel environnement, ou vos qualités de collaboration avec des personnes que vous venez à peine de rencontrer.
Nous n’avons pas tous une bonne connaissance de nous-même. D’où l’importance de soumettre nos compétences personnelles à un double test. En commençant par les évaluer dans des situations concrètes. Comment vous sentez-vous lorsque vous intégrez une nouvelle équipe ? Êtes-vous plutôt du genre à rester en retrait, et à ne pas savoir ou vouloir demander de l’aide ? Ou avez-vous un bon premier contact et des facilités à aller vers de nouveaux collaborateurs ?
La deuxième étape consiste ensuite à demander l’avis d’une personne qui vous connait bien, de préférence dans un contexte professionnel. Sollicitez l’aide d’un ancien collègue ou responsable. Il vous apprendra peut-être que vous étiez sur la retenue lorsque vous avez commencé à travailler ensemble. Ou au contraire que vous aviez l’air un peu trop sûr.e de vous, et que vous n’écoutiez pas toujours les conseils que l’on vous partageait.
Le système de retour d’expérience de Brigad vous permet par exemple de recevoir des commentaires bienveillants sur votre mission. Un bon moyen de connaître vos forces tout comme vos axes d’amélioration et de vous appuyer sur des éléments concrets.
Peut-on vraiment exercer ses compétences personnelles ?
Beaucoup de personnes ne prennent même pas la peine de travailler leurs compétences personnelles car elles sont persuadées qu’il s’agit de qualités innées. Après tout, comment apprendre à être plus sociable si l’on est de nature timide ?
En réalité, comme n’importe quelle compétence technique, vos soft skills sont moins des éléments de votre personnalité que des comportements que vous pouvez entraîner. Prenons un exemple : vous pouvez avoir des difficultés à vous intégrer dans une nouvelle équipe, car vous ne prenez pas très bien les critiques. En tant que perfectionniste, les remarques sur votre travail vous blessent. Or, ce trait de caractère peut aliéner vos nouveaux collègues, vous empêcher de vous intégrer et même de progresser.
Un bon moyen de travailler votre réaction face aux feedbacks peut consister à changer votre manière de les percevoir. En effet, ils ne visent pas tant la qualité de votre travail que sa conformité avec les standards ou les pratiques de votre nouvel établissement. Vous pouvez aussi exercer cette compétence personnelle en procédant par étape. La clé est de lui accorder votre temps et attention.
Pendant une période donnée (un mois par exemple), soyez plus attentif à votre réaction lorsque l’on émet une remarque sur votre travail. Évaluez la façon dont vous avez réagi et intégré ces commentaires en réfléchissant à ce que vous pourriez améliorer. Appliquez ces changements la prochaine fois que vous serez confronté à cette situation… Et laissez-vous le temps de progresser à votre rythme !
4 bons réflexes pour apprendre à travailler avec des personnes que l’on ne connaît pas
Pour exercer une compétence personnelle, surtout lorsqu’elle vous paraît très loin de votre caractère habituel, vous devez adopter de nouvelles habitudes. L’idée n’est pas de changer du tout au tout, mais plutôt d’appliquer de nouveaux réflexes qui vous permettront de rendre certaines situations ou interactions (en l'occurrence le fait de travailler avec des personnes que l’on ne connaît pas) plus confortables.
Si vous avez du mal à trouver vos marques lorsque vous devez collaborer avec des personnes que vous venez de rencontrer, nous vous conseillons de :
Commencez du bon pied
Il est plus facile de travailler en équipe lorsque l’on sait précisément quel est son rôle et ce que l’on attend de nous. Avant de commencer une nouvelle mission, prenez un peu de temps pour vous mettre d’accord sur la répartition des tâches et les attentes concernant votre travail.
Soyez transparent sur votre façon de travailler
Lorsque l’on travaille avec des personnes que l’on ne connaît pas (en particulier quand elles, elles se connaissent), on peut être tenté de s’adapter au système existant. Or, ce n’est pas toujours l’approche la plus productive. N’hésitez pas à exprimer vos préférences ouvertement et, dans la mesure du possible, de les intégrer au style de travail de vos nouveaux collaborateurs. Ces derniers comprendront ainsi mieux vos forces et vos faiblesses, et vous pourrez donc travailler en bonne entente !
Soyez à l’écoute des autres
Pour que cela fonctionne, vous devez néanmoins vous assurer de leur rendre la pareille. N’ayez pas peur de poser des questions et tenez compte des méthodes de travail de vos collègues. C’est le meilleur moyen de trouver un compromis et de s’assurer de ne pas dépasser une éventuelle ligne rouge.
Apprenez à mieux gérer vos réactions
Lorsque l’on travaille avec des personnes que l’on ne connaît pas, on peut être plus sensible à leurs remarques ou aux défis qui se présentent. Avant de réagir à ce que vous pourriez prendre pour une erreur ou un manque de tact, essayez toujours de prendre du recul. Cela vous permettra d’évaluer au mieux la situation, et d’éviter d’avoir une réaction déplacée ou disproportionnée.
Ne réagissez pas au quart de tour au moindre commentaire, car vous pensez qu’il s’agit d’une remise en cause de votre savoir-faire. Prenez une profonde respiration, et efforcez-vous de comprendre quelle est l’intention de votre interlocuteur. Il s’agit le plus souvent d’une simple marque d’attention ou d’une envie de faciliter votre collaboration !
Avec Brigad, vous pouvez justement recevoir ces retours à tête reposée, une fois votre mission terminée. Il vous sera donc plus facile de les intégrer et de vous remettre en question sur les compétences personnelles que vous pourriez améliorer. C’est aussi un bon moyen de faire le point sur les missions dans lesquelles vous êtes le plus à l’aise, et les soft skills à valoriser dans votre profil !
Travailler avec des personnes que l’on ne connaît pas peut-être un véritable challenge. Mais avec un peu de pratique, et la volonté de bien faire, vous verrez que cette compétence personnelle dont vous pensiez être privé.e deviendra vite une seconde nature. Commencez dès maintenant à l’exercer en décrochant votre prochaine mission grâce à Brigad. Et enrichissez votre parcours professionnel en valorisant vos compétences et votre savoir-faire !