Parfois, faire son travail n’est pas suffisant… Il faudrait prendre des initiatives, en faire plus que ce qui est indiqué sur sa fiche de mission.
Bref, être proactif !
La proactivité fait aujourd’hui partie des soft skills les plus recherchées par les recruteurs, et ce dans presque tous les domaines d’activité. Dans les secteurs de l'hôtellerie restauration et du soin, elle est même indispensable pour faire face à l’urgence ou répondre aussi vite que possible aux besoins d’un client.
Mais la proactivité n’est-elle pas devenue une exigence un peu trop pesante pour les travailleurs ? Alors que le concept de démission silencieuse prend de plus en plus de place dans le débat public, elle peut donner l’impression d’en faire trop. Quitte à perdre parfois de vue ses missions quotidiennes…
La proactivité : qu’est-ce que c’est ?
La proactivité est un anglicisme issu de l’anglais “proactive”. L’adjectif “proactif” fait d’abord son apparition dans la psychologie et désigne une personne qui prend sa vie en main et ne se laisse pas malmener par les évènements extérieurs. Mais rapidement, le concept déborde de son cadre initial pour se retrouver dans le monde du travail.
Faire preuve de proactivité au travail, c’est être capable non pas de réagir à un besoin ou une demande, mais plutôt de l’anticiper. Pour les spécialistes du monde professionnel, l’idée de proactivité fait aussi référence au fait d’être responsable de soi. C’est à dire de prendre ses propres décisions et d’en assumer les conséquences.
Plus largement, on peut dire qu’une personne proactive est une personne qui va au-delà du périmètre de sa fiche de poste et de ce que son responsable lui demande de faire au quotidien.
On peut la résumer aux 5 P, comme :
- Prédire : une personne proactive est rarement prise par surprise ;
- Prévenir : elle empêche les problèmes de se produire ;
- Planifier : elle anticipe les conséquences de chaque action sur le long terme ;
- Participer : elle s’engage au quotidien à faire partie de la solution et non du problème ;
- Performer : elle prend des initiatives, agit consciemment et intentionnellement.
Une qualité professionnelle très recherchée dans la restauration et la santé
Sur le papier, on comprend donc sans mal pourquoi la proactivité intéresse autant les managers. Pour se faire une place dans un établissement, afficher un soft skill aussi attractive est un véritable plus, même s’il n’est pas toujours facile de prouver sa proactivité en entretien ou sur des missions courtes.
Au-delà des apparences, des études ont montré qu’une personne proactive sera perçue comme plus performante. Cette qualité sera souvent soulignée au moment de l’évaluation, et un réel atout pour s’assurer d’être rappelé ou faciliter la recherche de nouvelles missions par la suite.
C’est d’autant plus le cas dans les secteurs de la santé et de la restauration, qui sont en constante évolution et au contact direct avec les clients/patients. Les personnes capables d’anticiper leurs besoins, de s’adapter aux imprévus et de trouver des solutions le plus rapidement possible seront très appréciées. La proactivité permet aussi aux établissements de sortir de leur zone de confort, d’innover et d’adopter un fonctionnement plus agile.
Pour les professionnels de la restauration et du soin, être proactif peut aussi être synonyme d’un plus grand bien-être au travail. La sensation d’autonomie et la possibilité de réinventer son métier sont en effet de puissants vecteurs d’épanouissement professionnel.
Être proactif sans perdre le cap
Mais attention à ne pas trop en faire. Etre constamment à la recherche de ce que l’on pourrait faire d’autre ou autrement peut vite se révéler épuisant et stressant au quotidien. Se dépasser c’est bien, mais il y a aussi quelque chose de rassurant dans le fait de connaître ses missions et de s’y tenir.
Les personnes proactives peuvent ainsi se mettre dans une position inconfortable de surcharge de travail et risquer le burn out. Attention aussi à ne pas habituer ses collègues et responsables à cette quête constante du coup d’avance. Le jour où on lève le pied (parce que l’on est déçu des bénéfices que cette proactivié nous apporte, ou que l’on est tout simplement épuisé d’être à l’eau et au moulin), il y a de fortes chance pour que l’on donne l’impression d’en faire moins que d’habitude.
De manière générale, la proactivité doit être un minimum encadrée. Notamment parce que si elle est perçue comme une perte de temps et d’énergie, elle peut vite se révéler frustrante. Mais aussi parce que vos responsables ne seront pas toujours partants pour que vous preniez certaines initiatives. Ou que vos équipes peuvent avoir la sensation que vous marchez sur leur plates bandes.
Attention donc à ne pas perdre de vue ses missions quotidiennes, et à bien prioriser ce que l’on attend de vous, et ce qui peut être considéré comme un plus appréciable.
Trouver sa définition de la proactivité
Comme beaucoup de choses, la proactivité au travail est surtout une question d’équilibre. Même si vous auriez tort de ne pas valoriser cette qualité sur votre profil ou en entretien, il est conseillé de la remettre à sa juste place.
L’idée, c’est de la redéfinir dans son sens premier : c’est à dire comme la capacité à ne pas se laisser intimider par les aléas du quotidien, et non pas d’anticiper les moindres besoins de vos responsables, clients ou patients.
Assurez-vous également de bien avoir la même définition de la proactivité que l’établissement. N’hésitez pas à interroger votre responsable sur ce qu’il attend de vous, et sur les initiatives que vous pouvez prendre dans le cadre de vos missions. Trouver ce terrain d’entente vous permettra de vous assurer qu’il n’ait pas des attentes irréalistes, qui risquent de mettre votre santé à rude épreuve. Mais aussi de faire votre travail dans le cadre qui lui est imparti.
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