En matière de productivité et de performance, la qualité de vie au travail (QVT) est essentielle. Pour cela, rien de tel qu’un bon management bien pensé. Dans ce domaine, la Scandinavie, qui cultive le bien-être au travail comme à la maison, a bien des choses à nous apprendre ! Brigad a listé pour vous quelques méthodes et concepts qui font de leurs entreprises, des entreprises agiles performantes. Peut-être y trouverez-vous une source d’inspiration ? Cap sur le Nord !
La Scandinavie, tout un art de vivre !
Pour ce qui est de la gestion d’entreprise, d’écologie ou encore d’éducation, les pays nordiques ont bel et bien une longueur d’avance. Façonnée par une culture du bien-être, tant sur le point de vue personnel que professionnel, la Scandinavie, c’est un véritable art de vivre ! Ce dernier trouve son origine dans le lagom, le hygge et le Janteloven. Trois concepts qui se reflètent nettement dans la pratique scandinave et sont peut-être la clé d’un bon management.
Le lagom ou « juste équilibre » : un art de vivre suédois
En Suède, on adopte la lagom attitude, une philosophie de vie, selon le Larousse, « fondée sur la simplicité, le naturel, la modération, le consensus et l’équilibre en toute chose ». Ici, on ne vit « ni trop ni trop peu » pour atteindre le bien-être et trouver l’équilibre parfait. Un concept qui s’applique aussi bien dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle (tendance du « slow management »). Et cela passe notamment par le fait de travailler moins (mais mieux) pour profiter pleinement de son temps libre et de ses proches.
Le hygge : un art de vivre danois
Proche parent du concept suédois, le hygge danois c’est l’art d’être heureux. Ou comment créer une atmosphère chaleureuse et profiter pleinement des choses simples de la vie : un moment paisible en famille, une soirée entre amis, un bon chocolat chaud en écoutant tomber la pluie et quelques bougies… Un concept qui inspire largement la tendance déco « cocooning » qui se répand dans les foyers français depuis quelques années. Chez les Suédois, en revanche, il s’applique aussi au travail ! L’idée étant que dans une ambiance plus chaleureuse, on est moins stressé et donc plus productif.
La loi de Jante : humilité et respect
Le Janteloven ou loi de Jante est un code de conduite qui pousse à l’humilité et au respect. Enseigné dès le plus âge, il régit donc les relations sociales. Cela se traduit notamment par une culture du « nous » plutôt qu’un mode de vie individualiste. À contresens du « bon management » à la française, le management scandinave prône donc l’égalité et l’autonomie : le sexisme n’a pas sa place, l’indépendance est encouragée et il n’est pas rare de voir son supérieur mettre la main à la pâte ou de boire un verre avec lui en sortant du bureau !
Un « bon management » est horizontal : quand la confiance règne
C’est une des pierres angulaires de l’entreprise agile ! Pourtant, comme s’il craignait de perdre le contrôle, le dirigeant français s’évertue à fixer les objectifs, décider et surveiller de près ses employés. Cette culture de la hiérarchie tend malheureusement à exacerber la compétitivité et laisse peu de place à la liberté de choix et d’action. Conséquence pour les salariés ? Individualisme, manque de valorisation, souffrance et démotivation. Un bon management ne devrait-il pas alors passer par la délégation et la confiance ? Un gain de temps pour le manageur et la possibilité pour l’équipe de s’épanouir pleinement dans le travail ?
Méthode n°1 - Encourager l’automanagement : initiatives et responsabilités
Qui mieux qu’un employé connaît son métier et les problèmes qu’il peut rencontrer ? Pour les Scandinaves, un bon management doit donc privilégier l’autonomie, encourager l’indépendance, faire confiance aux capacités des salariés. Et lorsqu’on n’attend plus les directives ou l’aval de la direction, on s’organise, on résout les problèmes que l’on rencontre et on travaille ensemble ! Ces méthodes de management valorisent les compétences du personnel, favorisent la collaboration et motivent les équipes. Elles sont également un vrai gain de temps pour les dirigeants !
Méthode n° 2 - Inviter à une prise de décision collective : la loi du consensus
Pour les dirigeants scandinaves, c’est une évidence : les différences individuelles et culturelles sont source de créativité et d’innovation. Elles enrichissent le groupe et en font sa force. On n’impose donc pas, on trouve un consensus. Lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, manageur et employés sont donc sur le même bateau : chacun donne son avis et tout le monde se met d’accord. Et puisque tout le monde est d’accord (ou presque), pas de frustrations ni de désaccords ! Les équipes ne sont d’ailleurs que plus motivées par un projet commun auquel elles adhèrent entièrement.
Méthode n°3 - Travailler ensemble : un manageur moins « dominant »
La version « bon management » scandinave considère qu’un manageur est un collaborateur comme un autre : on s’appelle donc par son prénom et on partage les mêmes bureaux. Dans les années 60, la réforme du tutoiement a même été adoptée ! De fait, la hiérarchie est moins marquée, manageurs et employés sont tous sur le même plan : ce sont de véritables collaborateurs. La communication se fait sans intermédiaire. Après tout, pour discuter d’un problème ou d’un projet, quoi de plus logique que d’en parler directement avec son responsable ? N’est-on pas là pour travailler ensemble ?
Un « bon management » est décontracté : quand le bien-être prime
Chez nos voisins du nord, pionniers en la matière, le bien-être des employés est primordial. Car plus on est heureux au travail, plus on est productif. Le personnel étant le cœur de l’entreprise, il est au cœur des préoccupations et d’un bon management. Le concept du Arbejdslaede danois (bonheur au travail) est donc essentiel : pas question de sortir péniblement du lit le matin et d’aller travailler à reculons. En Suède, en Norvège ou au Danemark, on se rend au bureau avec le sourire !
Méthode n°4 - Open space et ambiance détendue : oser la décontraction !
Une journée de travail typiquement scandinave est rythmée au son de la musique qui résonne dans les open spaces. Les salariés vont et viennent, de bureau en bureau, un gobelet à la main et le sourire aux lèvres. Les fika, ces longues pauses autour d’un café, d’une viennoiserie et d’un fruit, viennent ponctuer la journée d’un instant de légèreté. Comme chez Spotify, elles sont aussi l’occasion de partager ses histoires entre collègues, de discuter des projets en cours et de resserrer les liens. Résultat ? Des employés détendus, efficaces et unis.
Méthode n°5 - Des emplois du temps flexibles : un peu de souplesse !
Une des dominantes du « bon management » à la scandinave est l’idée selon laquelle être heureux au travail c’est avant tout être heureux dans sa vie personnelle. Tant que le travail est fait, les employés sont libres d’organiser leur agenda. En moyenne, une journée se termine vers 16h, voire 15h le vendredi. Et ce, quel que soit le niveau hiérarchique ! Ainsi, ils peuvent aller chercher leurs enfants à l’école ou s’adonner à leur sport favori. Pas d’heures supplémentaires et possibilité de prendre des congés sans solde lorsqu’on a besoin de repos, c’est aussi ça le management scandinave !
Méthode n°6 - Un « bon management » est constructif : valoriser plutôt que punir
« Seul celui qui dort ne commet pas d’erreur ! ». Cette phrase du fondateur d’Ikea l’illustre bien : en Scandinavie, l’erreur n’est pas une faute. N’est-ce pas d’ailleurs en faisant des erreurs que l’on apprend ? Partant de ce constat, le « bon management » scandinave valorise l’erreur plutôt que de la punir. Pourquoi ? Parce qu’une erreur réprimée serait cachée. Cachée, elle ne serait pas surmontée. Et pourrait donc se reproduire. Tout le monde y gagne !
Réinventer ses méthodes de management
Certes, dans l’hôtellerie-restauration comme dans le médico-social, la flexibilité des agendas est plus difficile à mettre en pratique. Mais Brigad est là pour vous y aider ! Avec les nombreux talents que nous mettons à votre disposition, il devient facile de renforcer votre équipe lorsque certains employés ont besoin de s’absenter !
Et vous, quels changements seriez-vous prêt à faire ?